mercredi 30 novembre 2011

Florence et sa "machine " à rêve


Artiste complète, Florence Welch est à la fois chanteuse, compositeur, interprète et leader du groupe de soul-rock-indé britannique Florence & the machine.

Issue de la banlieue Londonienne, la jeune Florence a étudié à la Camberwell School Art. D'abord leader d'une formation punk-alternatif, c'est en 2009 lors de la sortie du premier album de son nouveau groupe Florence & the machine, que l'artiste amorce une arrivée remarquée dans le cercle très fermé des groupes à succès. Toutefois, succès ne rime pas toujours avec qualité. C'est même le contraire qui est légion dans le milieu. Or dès la première écoute Lungs vous explose littéralement en bouche sans crier gare. La surprise est de taille et très sincèrement on en redemande. Loin de la musique commerciale, ce premier album aux textes oniriques et aux refrains enlevés agit comme un véritable booster énergétique. Ajoutons à cela la voix incroyablement puissante et multi-fonctions de Florence Welsh et le tout frôle dangereusement la perfection. Toutefois, quelques mauvaises notes subsistent avec notamment des morceaux incohérents au reste de l'album. La preuve en est avec Kiss with a Fist, entraînant oui mais de bien pâle allure aux côtés de morceaux bien plus réjouissants tels que Rabbit Heart ou encore Cosmic Love qui couvre à lui seul de magnifiques solos à la harpe. C'est donc un premier joyau très prometteur dont on ne peut objectivement se lasser. Même si on regrette tout de même un certain manque de cohérence et des arrangements qui bien que très judicieux sont parfois un peu lourd à l'écoute.

Soufflé par tant de talent, on en redemande. Et ca tombe bien ! Puisque le 31 octobre dernier, la formation a repris du service en accouchant d'un second opus très attendu.

Beaucoup plus mélancolique ce second disque a le mérite de dérouter à la première écoute.. Le fait est que cette fois, de bout en bout l'album est fidèle à une même ligne conductrice. Même si le tout n'est pas équilibré. On déplore notamment de très bons arrangements couplés à des refrains parfois très insipides comme c'est la cas pour Breaking Down. Sur d'autres morceaux comme Leave my body on regrette la performance vocale décevante alors pourtant que les chorus sont époustouflants conférant au morceau un faux air de reprise gospel qui aurait pu être planant mais qui au final semble être bâclé et indigeste. Le tout manque une fois de plus d'équilibre et de mesure. Les textes et les arrangements musicaux n'en sont pas moins empreints d'une grande finesse mais les associations périlleuses font que la sauce ne prend pas. Trop sombre, presque fade l'album est dans l'ensemble décevant. Néanmoins on retient tout de même quelques pépites telles que le sublime Remain nameless, l'efficace Only if for a night à l'imagerie sombre et édifiante ou encore le très enlevé Seven Devils. On en attendait bien plus venant de Florence & the Machine. C'est dommage !

Lena Villeneuve

Le phénomène Justin Bieber


Il est beau, il est grand, il est fort et il sent bon. Justin Bieber, chanteur connu et reconnu depuis 2009 est le stéréotype de l’adolescent que tout le monde envie sans vouloir l’avouer parce que « Justin Bieber ? Pff voilà hein. ».

Justin Drew Bieber, mécheux à ses débuts, est un chanteur canadien de 17 ans et demi (oui, je compte encore les demis), connu dans le monde entier pour des chansons plutôt entêtantes comme Baby, featuring Ludacris (http://www.youtube.com/watch?v=kffacxfA7G4&ob=av2e) ou encore One Time (http://www.youtube.com/watch?v=CHVhwcOg6y8&feature=relmfu), son tout premier succès, clip dans lequel on peut voir son mentor, Usher. En effet, c’est ce dernier, grand nom de la musique, que l’on ne présente plus, qui a repéré Justin à ses débuts. Usher n’était alors pas le seul sur le marché puisque un autre nom influent de la musique pop avait remarqué le petit Bieb’s : Justin Timberlake (encore un Justin). Bieber n’est pas qu’un simple chanteur, c’est également un musicien. Il joue de la guitare, du piano, de la trompette et même de la batterie (grand dieu, qu’il est fort ce jeune homme).

Mais il y a avant tout deux raisons à son succès : d’abord, sa coupe. En effet « la coupe à la Justin Bieber » est rentrée dans le langage courant; coupe qu’il, soit dit en passant, n’arbore plus depuis début 2011. Et ensuite, ses fans. Des fans hystériques, le plus souvent féminines et pré-pubères. Là où Justin est, les Beliebers sont. Mais là où les fans sont avant tout, c’est Internet, le « web » comme nos parents et les personnes ringardes disent, et précisément sur les réseaux sociaux Twitter et Tumblr. Sur Tumblr, par exemple, on a pu voir Lady GaGa se faire littéralement insulter il y a trois semaines parce qu’elle avait remporté le MTV Europe Music Award de la meilleure fanbase (les meilleurs fans) face à Justin. Aussi, sur Twitter, il n’est pas inhabituel de voir se déchaîner une réelle guerre entre les Beliebers et les fans (ayant tous pour moyenne d’âge 16 ans) de Demi Lovato et Miley Cyrus, par exemple, adulescentes toutes droit sorties de l’industrie Disney, ou encore les One Direction, groupe de jeunes minets britanniques âgés entre 17 et 20 ans, ayant terminé l’année dernière troisième du X Factor anglais, surfant eux aussi sur la vague de la mèche rebelle. Les fans se mènent alors une réelle bataille sans merci à coups de mots-clés mondiaux tels que « DIRECTIONERS ARE BETTER THAN BELIEBERS » ou encore, attention à ne pas heurter la sensibilité des plus jeunes, « JUSTIN BIEBER IS SEXY ».

La question que l’on peut alors se poser est « un adolescent peut-il continuer encore longtemps comme ça ? ». Parce que Justin a beau se la jouer adulte en rencontrant des enfants handicapés pour le compte d’une association française, sortir avec Selena Gomez (égérie Disney de 19 ans tout aussi friquée que lui), avoir chanté dans la deuxième version de We Are The World, et être la bestah de Usher et Will Smith ; il reste avant tout un gamin de 17 ans qui, lorsqu’il passe au 20h de la première chaîne de France, utilise son portable sous la table pour pas se faire caler par Laurence Ferrari et se faire prendre son carnet.

Julie Ohnimus