mardi 22 février 2011

Thirteen, de Catherine Hardwicke.

Drame américain, sorti en France en décembre 2003.


Inquiétant pour les adolescents, terrifiant pour leurs parents.


Ce film, c'est l'histoire de Tracy, 13 ans. Un visage enfantin et angélique dont la chevelure blonde porte plus que bien les couettes de petite fille. Un jour, Tracy rencontre Evie, la plus populaire et la plus sexy de son lycée. C'est bien simple, la gente masculine en est dingue, mais aucun garçon n'ose la regarder dans les yeux. Evie les fascine tous et en effraie plus d'un. L'amitié qui se noue entre Tracy et Evie devient rapidement exclusive. Elles ne se quittent plus et Tracy adopte petit à petit le look et la façon d'être de sa nouvelle amie : Piercings, vols, drogues et plans plus que douteux, Tracy tente tout pour se faire accepter. Sa mère, avec qui elle vit en compagnie de son frère, se sent vite dépassée par la situation. Tout au long de ce film, on assiste avec elle à la métamorphose de Tracy en se demandant jusqu'où ce jeu malsain va t-il la mener. C'est aussi l'histoire de l'amour d'une mère épuisée, prête à tout pour sauver sa fille.



Un film poignant, qui ne nous laisse pas le temps de respirer.. On étouffe, on étouffe et plus notre angoisse augmente, plus les images semblent se colorer de bleu. En effet, lors des dernières minutes du film tout semble être d'un bleu très oppressant, presque blanc et on en vient à se demander si ce que nous voyons est bien réel. On ne peut s'empêcher de penser à des récits comme L'Herbe Bleue, une autobiographie anonyme ; ou encore, à des romans comme Junk, de Melvin Burgess qui racontent tout deux la descente aux enfers de deux jeunes droguées. En réalité, Thirteen est l'adaptation du roman autobiographique de Nikki Reed, la coscénariste du film et l'actrice qui joue le rôle de Evie. Un projet qui comptait donc forcément beaucoup aux yeux de la jeune femme et que je vous conseille vivement de voir, mais aussi, et surtout, dont il faut parler. On ne sort pas de Thirteen comme d'une comédie simplette faite pour nous ôter le blues, une veille de rentrée des classes. On en sort bouleversé avec des milliers de questions et on comprend pourquoi ce film est interdit au moins de 16 ans... Quoi que, après tout, ne sont-ils pas les plus concernés ?


La bande annonce, ici.


Margot Conraud



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