Bon, j’avoue que j’avais mis cet article un peu de côté mais
je me vois dans l’obligation de le rédiger car l’artiste dont je vais vous
parler débarque bientôt en France, et je n’ai aucune envie que vous le
connaissiez et mettiez ses paroles en statut Facebook par un autre moyen que mon
article !
Cet artiste, c’est Gotye, un australien d’origine belge de bientôt 32 ans. Lorsque j’étais en Allemagne (oui donc là, c’est le moment où je raconte ma vie), sa chanson Somebody That I Used To Know passait partout ! Que ce soit la radio régionale à tendance années 80, à la radio que tous les jeunes écoutent, en passant par les soirées et les génériques télé. C’est donc avec cette chanson dans mes valises que je suis revenue dans cette bonne vieille France, avec également l’intention de te la faire découvrir, à toi, public. Car c’est quand même bien vrai que la France est toujours en retard de 38743962362 ans ! Cette chanson est juste n°1 en Australie depuis 9 semaines, n°1 en Allemagne, en Belgique, en Nouvelle-Zélande, et aux Pays Bas. Allô, même les Belges sont en avance sur nous, ça devient grave ! Gotye, aux derniers ARIA Awards (les récompenses de l’industrie de la musique australienne), a remporté la meilleure chanson, mais aussi la meilleure chanson pop, le meilleur artiste masculin, ainsi que la récompense du meilleur producteur. Sinon, la chanson a aussi été utilisée dans Beverly Hills (le remake, hein) et Gossip Girl. En France, la chanson a été utilisée dans Un Dîner Presque Parfait (grand programme de télévision, vous en conviendrez), a eu droit à son moment de gloire dans la rubrique « Les Hits de la semaine » du magazine Be, et on a pu voir Gotye dans Taratata début janvier !
Pour en revenir à la chanson, Somebody That I Used To Know
est un duo entre Gotye, donc, et Kimbra, une jeune artiste
néo-zélandaise, qui
a elle aussi plutôt bien fait de venir à la remise des ARIA Awards
puisqu’elle
est quand même repartie avec l’award de la meilleure artiste féminine.
Alors,
cette chanson, le magazine Be, la décrivait comme « un morceau tout en
harmonie et en délicatesse » ou encore « une bouffée d’air frais ».
Métro Montréal, un site québécois, décrivait lui la chanson comme un
« minimalisme
réussi ». Qu’on se mette d’accord, ces deux magazines n’ont rien compris
à
la chanson. Cette chanson est un énorme cri du cœur. La chanson commence
certes
avec un xylophone léger, la petite voix de Gotye, et encore ! Cette voix
« douce »
n’est que le reflet de la tristesse du chanteur face à cette relation
passée. Et
alors, dès le refrain, désolée, mais on n’a plus du tout à faire à quoi
que ce
soit de gentil, mais à de la souffrance. Ce cri-là, qui m'a d'ailleurs
fait penser à Sting, le chanteur de The Police, c’est bien de la
souffrance, due à la façon dont l’auteur a pu être évincé de la vie de
son ex.
Et quand Kimbra arrive, n’en parlons pas ! Des paroles toujours aussi
prenantes et ce cri, toujours présent, à la fin de son couplet nous
enfonce un
peu plus dans la souffrance. La fin de la chanson est tout simplement
parfaite
avec toujours le chant de Gotye, accompagné des chœurs de Kimbra. Après,
vous
en pensez ce que vous voulez, mais il me paraissait évident d’analyser
la
chanson pour ne pas laisser place aux mauvaises interprétations (c’est
mon côté
L). Le clip, n’en parlons pas, il est d’une justesse parfaite.
Julie Ohnimus
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