lundi 28 mars 2011

La réforme des lycées.


La réforme des lycées, grandes lignes et grands débats, voici ce qui nous attend. Les prochaines fournées de lycéens débarqueront dans un lycée en pleine mutation. C'est du moins le souhait de Luc Chatel ministre de l'éducation nationale. Celle-ci à peine annoncée que déjà nombreuses révoltes lycéennes et syndicales se font. Voyons cela de plus près.



Pour la seconde:

- " Un accompagnement personnalisé " de 2h/semaines, pour travailler sur les méthodes, sur l'orientation, ou sur l'approfondissement. Ces 2 heures remplaceront donc les heures d'aides individualisées par petits groupes en maths et en français.

- Des "enseignements d'exploration" à choisir d'abord entre l'économie appliquée et gestion, ou les sciences économiques et sociales, et ensuite entre de nombreuses options recouvrant toutes les filières. - Un tutorat pour ceux qui le souhaitent.


Pour la première:

- Un tronc d’enseignement commun qui représente 60% des heures de cours.

- Les 40% restant sont des enseignements de spécialisation selon la filière (Maths, SES, Littérature française ou étrangère…)

-la création de "stage" passerelle pour permettre de changer de filière. - La disparition des maths en L. Et apparition d'une matière de littérature étrangère en langue étrangère. - 4h d'histoire-géo pour les S au lieu de 2h30.

- L’accompagnement personnalisé (2h) devient un projet d’aide à l’orientation au détriment d'autres heures. (Option science po en ES par exemple)


Pour la terminale:

- Pour la filière L : création d'une spécialité en droit, intitulée « droit des grands enjeux du monde contemporain ». Ils conservent la possibilité d’opter pour une spécialisation renforcée en arts ou en langue.

-Pour la filière S : Une recentralisation des sciences: 18h30 en tout d'enseignements scientifiques, et l'histoire géo devient optionnelle. Evidemment, tous ces changements plaisent ou non.

En effet pendant que certains se réjouissent des SES obligatoires qui permettraient l'ouverture d'esprits vis a vis de l'actualité, d'autres crient au scandale la suppression des maths en L, qui fermerait encore plus de portes aux élèves de cette série soit disant "sans avenir" selon certains clichés. Sans oublier la suppression de postes qu'entrainent cette recentralisation.

Mais ce qui soulève les foules, et surtout beaucoup d'historiens : c'est l'histoire géo qui devient optionnelle en terminale S. Soit sa suppression selon Benjamin Stora, historien: «Rendre une filière optionnelle, c'est la condamner à terme». Car celle-ci ne permettrait plus l'ouverture d'esprit, et la formation d'un esprit critique des élèves. Sans oublier l'importance de connaître l'histoire, pour éviter de reproduire d'anciennes erreurs. Selon ces avis divergents, cette matière ne doit pas être survolée.

Alors veut-on nous mettre dans des cases ? Faire de l'éducation, une éducation minimum, et à deux vitesses ? Ou tout cela est-il véritablement pour notre bien ?



Source: Site du gouvernement, Libération, Le monde.

Hélène Aspis-Veck

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